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Jeanne d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice II-4 : Saut du haut de la tour de Beaurevoir

  Selon une chronique du temps, citée par Vallet de Viriville, cette tentative n'eut pas le caractère presque désespéré que l'on voit au procès. Jeanne, pour s'échapper de la tour, s'aida de quelque lien, peut-être d'un drap de lit mis en lanières, qui se rompit et la laissa retomber droite d'une hauteur indéterminée : « Fu enfin amenée à Beaurevoir, là où elle fu par grant espace de temps ; et tant que par son malice elle en quida escaper par les fenestres. Mais ce à quoy elle s'avaloit rompy. Se quey jus de mont à val et se rompy près (presque) les rains et le dos. De lequelle blessure elle fut longtemps malade. » (Bibl. nat. Ms. des Cordeliers, n° 16, f° 498, v°, cité par Vallet de Viriville, Hist. de Charles VII, t. II, p. 176.) Toutes les déclarations de Jeanne au procès prouvent au moins que, si elle n'y cherchait pas la mort comme on l'en accusa faussement, elle y risquait sa vie. Il n'est pas nécessaire de la défendre ici des intentions que lui prêtent ses juges. Quand elle dit dans le Procès, « qu'elle fut deux ou trois jours qu'elle ne vouloit mengier, » cela s'explique par ce qui suit, « et mesme aussi pour ce sault fut grevée tant qu'elle ne povait ne boire ne mangier. » Si on a relevé au procès-verbal ce prétendu acte de volonté, c'est par une insinuation que Jeanne repousse hautement, et dont il est facile de faire justice.
  Nous y reviendrons au procès.

                                  


Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.

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