Son histoire
par Henri Wallon

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rand'pitié ! jamais personne ne secourut la France si à propos et si heureusement que cette Pucelle, et jamais mémoire de femme ne fut si déchirée. »
Étienne Pasquier (1529-1615).


  Au moment où paraît Jeanne d'Arc en 1429, la France est en grand péril. L'Angleterre, jadis conquise par les Normands français, prend à son tour possession de la France: ce sont les représailles de la conquête, et l'aboutissement de la longue rivalité qu'elle avait provoquée.  La France martyrisée sous Charles VI se relève sous Charles VII... par une intervention inespérée !

  S'il est un  épisode émouvant dans nos annales, c'est assurément la vie de Jeanne d'Arc, un miracle placé au seuil des temps modernes, un défi à ceux qui veulent nier le merveilleux.
  L'histoire parait si incroyable que certains n'hésitent pas à la confondre avec la "légende" ou le "mythe". Mais un fait aussi éclatant a laissé sa trace dans tous les écrits du temps, en France et en Europe.
  Les deux procès qui ont suivi, la condamnation de Jeanne en 1431 et sa réhabilitation en 1456, ont recueilli une masse de témoignages et d'enquêtes qui sont parvenus jusqu'à nous et qui, sans ce drame, eussent été perdus pour l'Histoire. Les Anglais et leur instrument, l'évêque Cauchon, en voulant par un procès supprimer physiquement Jeanne la Pucelle, détruire son action et salir la réputation de son roi, lui ont élevé un monument éternel.

  Elle fut ignorée ou incomprise pendant des siècles, raillée par des écrivains qui ne la connaissaient pas, comme Shakespeare ou Voltaire. Il aura fallu attendre le XIX° siècle pour que les Français la découvrent enfin, la célèbrent et lui rendent sa grandeur. L'Église la canonisera en 1920.
  Paradoxalement ce furent des auteurs de la "libre-pensée" tels que l'archiviste Jules Quicherat l'auteur de la 1ère édition des procès de Jeanne d'Arc, tels des historiens comme Jules Michelet, Henri Martin... qui sont à l'origine de cette ferveur populaire.

  Jeanne d'Arc n'est donc pas une héroïne "imaginaire", "légendaire" ou "mythique" comme on le lit trop souvent. Elle est une figure historique parmi les plus intéressantes, les mieux connues et documentées de notre Histoire de France. Il est de nos jours facile de lire et d'étudier les documents contemporains de Jeanne d'Arc, notamment les deux procès, les chroniques et les témoignages d'époque... et de se faire sa propre opinion.
  Avec seulement deux ans d'existence publique, elle est le personnage français sur lequel on a le plus écrit.

  Malheureusement depuis 1805 fleurissent moult auteurs de thèses sensationnelles, sorties tout droit de leur imagination ("Jeanne est une bâtarde royale", "Jeanne n'a pas été brûlée", "Jeanne est un homme" etc.). Pourfendeurs de "complots", ils se copient les uns les autres, dévoient sans état d'âme les textes d'époque et dénoncent les "falsifications" commises par les Historiens ! Tout cela ne mériterait pas qu'on en parle si, avec la bienveillance suspecte de certains médias, autant de lecteurs mal informés ne prenaient cette prose pour argent comptant !

  Tous les pays aimeraient avoir une Jeanne d'Arc, c'est la plus belle histoire du monde !

Nota : sur ce site, vous trouverez beaucoup de livres ou d'études majoritairement du XIX° siècle ou du début du XX° siècle.
  Tout d'abord, la loi sur les droits d'auteur ne permet pas de mettre en ligne des documents qui ne seraient pas dans le domaine public, d'autre part, il faut bien avouer qu'à moins de découvrir de nouveaux textes authentiques, quasiment tout a été dit sur Jeanne d'Arc avant le début du XX° siècle même si certains auteurs ont, depuis, publié de remarquables études: R. Pernoud, P. Duparc, P. Tisset, P. Doncoeur etc...

D. Magnier, amateur passionné.
contact : webmestre@ste-jeannedarc.fr

  
   (Photo avec l'autorisation du site "Histoire & Patrimoine Bleurvillois")

  Je cite également ce témoignage admiratif de l'écrivain américain Mark Twain. Il peut paraître exagéré au premier abord mais s'avère totalement justifié si l'on veut prendre la peine d'étudier sérieusement la vie de notre sainte héroïne :
"En tenant compte des circonstances de ses origines, de sa jeunesse, de son sexe, de l'analphabétisme et de la pauvreté de son environnement, des conditions hostiles dans lesquelles elle dut exercer ses fabuleux talents et remporter ses victoires, tant sur le champ de bataille que dans le prétoire face à ces juges iniques qui l'ont condamnée à mort, Jeanne d'Arc demeure, aisément, de très loin, la personnalité la plus extraordinaire jamais produite par la race humaine"...

  ...et pour terminer, ces extraits d'un discours génial d'André Malraux en 1964 (discours complet): "...Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France, dans ce monde où le dauphin doutait d'être dauphin, la France d'être la France, l'armée d'être une armée, elle refit l'armée, le roi, la France... "
" ...Et la première flamme vint, et avec elle le cri atroce qui allait faire écho, dans tous les coeurs chrétiens, au cri de la vierge lorsqu'elle vit monter la croix du Christ sur le ciel livide. De ce qui avait été la forêt de Brocéliande jusqu'aux cimetières de Terre sainte, la vieille chevalerie morte se leva dans ses tombes. Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l'assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d'ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie..."
"...Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres et l'on décida de le jeter à la Seine, afin que nul n'en fit des reliques... Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l'arbre-aux-fées de Domrémy l'attendent. Et à l'aube toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent des chardons bleus des sables, étoilés par les lys... La légende n'est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c'est l'image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée tu as donné ton visage inconnu...
  Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu'elles te saluent sur la mer, toi qui a donné au monde la seule figure de victoire qui soit une figure de pitié !
"

  


(textes extraits de "Jeanne d'Arc" d'Henri Wallon - 1860, "le roman de Jeanne d'Arc" de Mark Twain, discours d'André Malraux prononcé à Rouen le 30 mai 1964).

Logo : la bannière figurant sur le logo du site et Jeanne à cheval sur les formats imprimables sont des reconstitutions du "Colonel Liocourt - La mission de jeanne d'Arc - tome II - Editions latines".
Le dessin de Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII est de Chesnot.
Le bas-relief représente la bataille des Tourelles à Orléans encadré des armes données par Charles VII à la famille d'Arc et de l'écu de Charles VII.
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