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Jeanne d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice 52 : Passage de Henri VI en France

  Des plaintes arrivaient de toutes parts sur les maux de la guerre auxquels les Anglais laissaient abandonnés les pays qu'ils occupaient en France. Une lettre adressée aux habitants de Paris, de Rouen, etc., à la date du 10 décembre, leur faisait savoir que bien qu'il fût évident que la jeunesse du roi ne lui ait pas permis de faire jusque-là le voyage, néanmoins il a résolu de venir en France, immédiatement après son couronnement comme roi d'Angleterre, avec une armée si puissante qu'il mettra le bon peuple de France en état de vivre en paix. (Proceedings, t. IV, p. 10.) Sur les préparatifs de ce voyage du jeune prince, voyez divers actes dans Rymer, t. X, p. 449, 450, 452; Proceedings ibid., p. 16-40, et sur les dispositions des Parisiens, le témoignage du Bourgeois de Paris, p. 405 et 407. Quoi qu'en dise le Bourgeois et quoi qu'en ait pensé alors le peuple de Paris, Henri VI avait, en effet, débarqué à Calais le jour de la Saint-Georges, 23 avril. Un acte du 23 avril, daté de Westminster conférait au duc de Glocester le titre de lieutenant du roi pendant le voyage qu'il allait faire en France (Rymer, t. X, p. 458); et une lettre du même jour, datée de Calais, annonçait en son nom son arrivée dans cette ville aux « gens de ses comptes à Paris. » (Stevenson, Letters and papers, etc., t. II, p. 140.) La nouvelle en fut reçue à Rouen et célébrée par des feux « comme à la Saint-Jehan » le surlendemain 25, jour de la Saint-Marc (P. Cochon, Chron. norm., C. LVI). L'édit contre les capitaines réfractaires, publié le 3 mai, vient surabondamment constater que le jeune prince était alors en France : « Rex vice-comitibus Londoniæ salutem. — Quia datum est nobis intelligi quod quamplures capitanei et soldarii, qui ad proficiscendum nobiscum in præsenti viagio nostro versus partes transmarinas retinentur, qui juxta vim et effectum indenturarum in ter nos et dictos capitaneos confectarum, se primo die maii proximo præterito coram commissariis nostris monstrasse, et extunc deinceps, durante termino retentionis suæ, servire debuissent, in civitate prædicta moram faciunt,... personam nostram qui in partibus transmarinis personaliter simus, ac patriam, periculo manifesto exponendo. » (Rymer, t. X, p. 459.)
  La Chronique Normande, après avoir constaté le débarquement de Henri VI, ne place qu'au 29 juillet son entrée à Rouen (ch. LVI, p. 466).
  Le roi étant en France, Bedford dut cesser de porter le titre de régent, mais on statua qu'il continuerait d'occuper, sous certaines conditions, les seigneuries d'Alençon, d'Anjou et du Maine, qui lui avaient été attribuées à ce titre (Proceedings, t. IV, p. 35, 16 avril 1430). — En novembre 1429, les États de Normandie avaient voté 140000 l. t. (1 290 571 fr. 83 c. de notre monnaie, valeur intrinsèque), soit pour le payement des gens de garnison, soit pour aider à faire le siége des villes de Torcy, d'Aumale et de Conches, d'où les Français portaient le ravage aux alentours, et pour démolir certaines places où ils pouvaient être tentés de s'établir (Ch. de Beaurepaire, États de Normandie sous la domination anglaise, p. 39.)

                                   


Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.

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