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M.
Jules Loiseleur, bibliothécaire de la ville d'Orléans,
a traité avec beaucoup de soin des finances au commencement
du règne de Charles VII, dans un ouvrage intitulé
: "Compte des dépenses faites par Charles VII pour
secourir Orléans pendant le siège de 1428, précédé
d'études sur l'administration des finances, le recrutement
et le pied de solde des troupes à cette époque"
(Orléans, 1868). Il y recherche les causes de la détresse
où se trouva souvent le roi, et montre en quoi consistaient
ses ressources : le domaine fort appauvri par l'occupation d'une
partie du territoire et les malheurs de la guerre ; les aides, tailles
et gabelles, impôts extraordinaires, devenus, au commencement
du quinzième siècle, impôts permanents, mais
fort diminués par l'effet des mêmes causes, et de plus
singulièrement compromis, quand le dauphin, prenant le titre
de régent, en 1418, abolit les aides : mesure que, devenu
roi en 1422, il n'osa rétablir et qui subsista jusqu'en 1435.
Avec le produit de diverses taxes, de divers emprunts onéreux,
et le profit scandaleux de l'altération des monnaies, etc...,
qui suffisaient difficilement aux dépenses de son hôtel
ou de son administration, le roi avait surtout pour les frais de
la guerre les subsides qui lui furent votés annuellement
par les États : les États de Bourges (12 janvier 1422),
qui votèrent un million de francs à répartir
entre les pays de l'obéissance de Charles VII ; ceux de Carcassonne
(avril et mai 1425), deux cent mille livres tournois payables en
quatre termes ; de Selles en Berri (août), même somme
; de Chinon (10 octobre), aide extraordinaire sous forme d'impôts
pour trois ans ; en 1424, les États de Langue d'oil, à
Selles (12 mai), un million de livres ; et de Langue d'oc, 150 000
livres, avec une crue sur le sel pendant un an et un droit sur l'exportation
des marchandises jusqu'à Pâques ; en 1425, États
de Langue d'oil à Poitiers (mai), 450 000 livres ; et de
Langue d'oc, à Mehun-sur-Yèvre (novembre), 250 000
livres ; en 1426, États de Langue d'oc (lieu et date précise
mal connus), 150 000 livres ; en 1427 (janvier), États tenus
à Poitiers (on ignore le chiffre du subside voté)
; et au mois de septembre, les États de Langue d'oc et de
Langue d'oil, à Chinon, 500 000 livres ; en 1428, États
de Langue d'oc à Béziers, 50 000 livres tournois ;
et enfin du 1er au 10 septembre 1428, nouveaux États des
deux langues tenus à Chinon, qui allouèrent 400 000
livres, payables en six mois, moitié pour la Langue d'oc,
moitié pour la Langue d'oil. Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879 |
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